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dimanche 27 octobre 2013

Innovation : la vampirisation de la technologie sur la prise en compte du marché

terre aride http://www.mabellephoto.com/photo-art-terre-dargilde-terre-aride-nature-paysages-33f0a1.htm 














voici un nouvel article qui évoque l'approche Française en matière d'innovation, et de dépôt de brevets.
C'est (presque) l'échec !
enfin, pour relativiser, certains verront du positif en se disant que cela pourrait être pire car nous n'avons "seulement" qu'une croissance deux fois inférieure aux autres pays de l'OCDE sur la période 2002 -2011
C'est vrai, elle pourrait être 3 fois inférieure  !

Comme l'explique le cabinet Booz & company , plusieurs facteurs freinent le succès économiques des innovations. Tout d'abord,  ce n'est pas tant le montant des dépenses de R&D qui importe, mais sur quoi porte la R&D.
Celà relativise sérieusement les indicateurs "nombre de brevets" dans certains organismes ou centre de recherche.

Ensuite ,

"Les Français ont trop tendance à partir d'une trouvaille technologique plutôt que de la demande des clients, souligne l'étude. "


Dénonçant celà depuis plusieurs années, je crois que les récentes études menées sur l'innovation (voir aussi l'étude APCE http://innovationgagnante.blogspot.fr/2013/10/la-premiere-etude-apce-edifiante-qui.html) vont enfin faire prendre conscience de l'urgence d'intégrer ce que je décris comme le marketing de l'innovation dans les dépenses éligibles des appels à projets innovation, et aides BPI France (seule la PCT permet de soutenir un bouquet d'études au sens large). La France est vampirisée et sclérosée par la technologie dans son approche de l'innovation.

Autre point ,  Pour soutenir l'innovation dans les PME, l'étude souligne à juste titre :

«Les pesanteurs administratives, et notamment les mécanismes d'obtention des aides publiques qui exigent un investissement en temps et en ressources souvent dissuasif pour les PME comme pour les grands groupes, constituent un frein puissant à l'innovation», note l'étude.

Je pourrais témoigner dans ce sens sur les derniers dossiers que nous avons réalisés avec INNOGUR ! Que l'administration place des jalons pour analyser le sérieux d'un dossier est une bonne chose. Mais pour moi, ils ne posent pas les bonnes questions. Exemples : avoir un montant de fonds propres suffisant au regard de l'aide demandée et accordée. Démontrer de l'idée est nouvelle.

Une bonne question serait de démontrer que l'invention ou la nouveauté va satisfaire le marché ! preuves à l'appui, et non que la technologie est nouvelle.... avec grand renfort de recherche d'antériorité et de veille.

Enfin, toujours selon l'étude, les pôles de compétitivité ont des résultats mitigés dus à une concentration des efforts d'innovation sur l'amont et un manque d'accompagnement et de suivi des projets dans la phase de mise sur le marché. Selon Booz & Company, sur 5,7 milliards d'euros investis dans des projets R & D labellisés pôle de compétitivité, seul 1 projet sur 4 a réellement généré de l'innovation.


SI cette information est confirmée, je n'aurais que de cesse de dénoncer ce dispositif dans sa forme actuelle, qui ne fait que mettre de nouvelles barrières entre les entreprises et leurs projets. Et de gaspiller des sommes folles dans des projets inutiles, dont les financements combleraient le trou de la sécurité sociale !

Lorsqu'un protocole "certifié iso" et "scientifique" sera établi pour la sélection des projets, uniforme sur tout le territoire, je serais plus confiant sur les méthodologies de sélection des projets labellisés.

Pour ma part je vous en dirais plus prochainement car.... je dois rencontrer un pôle de compétitivité pour initier un projet de recherche dans le domaine des éco technologies.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/23/20002-20131023ARTFIG00248-apple-et-google-champions-toutes-categories-de-l-innovation.php



jeudi 17 octobre 2013

Secteur Plasturgie et Composite : un centre technique industriel (CTI) en gestation

C'est un véritable tour de France en 10 étapes qui est organisé par la Fédération de la Plasturgie et des COmposites, pour présenter auprès des industriels et des organisations du secteur  le projet de création d'un CTI "plasturgie".  Il rejoindrait les 18 CTI déjà en place en France. Une structure propre à la France, et que l'Europe nous envie !



Le CETIM est sans doute le plus connu, de par l'importance du secteur mécanique qu'il représente.  Mais l'industrie du béton a le CERIB, le bois a le FCBA, le textile a  l'IFTH, le cuir a le CTC....

Vous pouvez consulter la liste des CTI regroupés au sein du réseau CTI :  http://www.reseau-cti.com/


J'ai eu le plaisir de travailler pendant 6 ans au CERIB en tant que responsable marketing et communication, ce qui m'a donné l'opportunité de bien comprendre le fonctionnement et les services proposés par ces structures uniques auprès de leur "adhérents".

L'innovation semble être le fer de lance du projet collectif proposé par la Fédération de la Plasturgie.

Mais d'autres grandes activités sont la certification  des produits du secteur (exemple marquage CE, marque NF), la métrologie, la formation, les études et recherches collectives pour la profession, ou encore la veille.

Le financement des centres est établi par décret, et, tout en étant autonome dans leur fonctionnement,  sont rattachés au Ministère de l'industrie, et doivent mener des actions collectives pour leur profession.

Soit ils reçoivent des subventions de l'état pour leur fonctionnement. Soit ils reçoivent une taxe affectée, obligatoirement payée par les industriels du secteur, en fonction de leur chiffre d'affaires.

CElà dit, les centres s'ouvrent de plus en plus à toutes les demandes extérieures, pour diversifier leurs recettes.  En tant  que centre de recherche public, leurs prestations sont éligibles au Crédit D'impôt Recherche.

L'innovation est un axe fort soutenu par la plupart des centres techniques, qui sont équipés de nombreux équipements et disposent de savoirs faire  visant l'étude, la caractérisation des matières premières et produits finis.

Pour l'anecdote, j'ai quitté le CERIB car à l'époque, le mot innovation était ..... interdit, en raison de différends qu'il y avait eu dans le passé entre le Centre et un industriel au sujet d'un brevet déposé par le centre ! Cela a changé 3 mois après mon départ..... après l'arrivée du nouveau Directeur.

pour en savoir plus sur le tour de France de la Fédération de la Plasturgie:  http://www.laplasturgie.fr/innovation/




mercredi 9 octobre 2013

La première étude APCE édifiante, qui étale noir sur blanc que les créateurs d'entreprise dénigrent le marché

Je vous laisse découvrir l'analyse  de l'étude APCE  qui a été faite par un journaliste des Echos.

Les conclusions sont édifiantes, et montrent "enfin" officiellement que le marché est la dernière chose qui préoccupe vraiment les porteurs de projet, qui n'en font qu'à leur tête, ou qui font appel à un comptable ou à une proche  pour leur étude d'activité. En gros, ils bâclent l'analyse du marché. La large majorité considèrent que leur idée est géniale, que le marché n'attend qu'eux, et que l'avenir leur appartient ! marketer, n'est somme toute qu'un exercice de style associé à de la communication, voire, pire, de la publicité....

Celà fait longtemps que j'ai fait ce constat personnel, mais je n'avais pas encore de données d'études à grande échelle (ici, sur près de 900 entreprises)

50% des porteurs de projets créateurs d'entreprise ne font pas d'étude de marché.
Ceux qui font une étude, font appel à un expert comptable (30%), ou à un proche.  seulement 15% feraient appel à un professionnel du marketing.

http://entrepreneur.lesechos.fr/entreprise/financement/actualites/moins-de-16-000-euros-au-demarrage-pour-la-moitie-des-entrepreneurs-10032841.php

doit -on encore s'étonner du taux insupportable d'échec  lié au développement d'activités nouvelles ou innovantes ? (50% des entreprises nouvelles à 5 ans, et 20% des entreprises innovantes largement aidées)
combien de milliards d'euros publics ou privés sont jetés en l'air ? tout juste sont -ils réinjectés micro-économiquement et dilués dans le tissu économique sans réel tremplin de richesse.

je vous invite à relire mon dernier post sur le sujet, qui image pourquoi il faut aborder différemment le marché en matière d'innovation ou d'activité nouvelle  http://innovationgagnante.blogspot.fr/2013/09/une-image-simple-pour-comprendre-lechec.html

Je ne peux donc m’empêcher aujourd'hui d'alerter l'opinion  et les décideurs, pour faire valoir l'intérêt de remettre les sciences de gestion adaptées à l'innovation au même niveau technologique que n'importe quelle autre science de l'ingénieur. D'enfin prendre en compte dans les appels à projets  technologiques, dans les aides directes ou indirectes telles que le CIR ou CII,  les dépenses marketing  liées à la mise au point de produits technologiques ou d'activités nouvelles.

Un avis ?

Je profite également de cet article pour annoncer que j'ai initié depuis le début de l'année une recherche en marketing de l'innovation. Celle-ci avance bien. C'est un travail initial préalable à un doctorat.
Les premiers résultats concrets me permettent de lancer ce mois-ci un nouveau  module de formation sur 7 jours que j'ai intitulé : "sécuriser une activité nouvelle ou innovante pour accélérer le retour sur investissement (ROI)", et qui s'adresse à tout acteur de l'innovation ou porteur de projet.


Appel à projet 2013 Eco industries : jusqu'au 25 octobre

la cinquième édition de l'AAP  portant sur les activités d'éco industries est ouvert depuis le 16 septembre jusqu'au 25 octobre.  Il faut faire vite ! un moyen intéressant de financer des projets innovants collaboratifs.

http://www.bpifrance.fr/actualites/a_la_une/le_5e_appel_a_projets_eco_industries_est_lance

les thèmes prioritaires sont :
 - « Anticiper : prévenir, surveiller et tracer » pour préserver les ressources naturelles et limiter les impacts des activités humaines sur la santé et la sécurité des personnes ;
- « Réduire les impacts et gérer les ressources naturelles » pour mieux traiter les environnements pollués ;
- « Transformer et valoriser les déchets » pour passer d’une économie des déchets à une économie des matières premières réutilisées ;

- « Eco-concevoir et produire de façon durable » pour améliorer, dès la conception, les performances environnementales des produits et procédés, et développer des offres de services innovants.

Cet AAP a pour objectif de soutenir des projets collaboratifs qui proposeront des éco-innovations
susceptibles de :
⇒ renforcer la compétitivité des éco-industries et notamment des PME et ETI ;
⇒ favoriser les collaborations entre les PME, ETI et les laboratoires ;
⇒ développer des démonstrateurs de petite taille ;
⇒ stimuler les transferts de technologies et de compétences dans le domaine des écoinnovations.

l'AAP privilégie une approche collaborative avec au moins 2 pme, et un laboratoire de recherche public. 
Les aides sont plafonnées à 750 000 € et les dossiers seront gérés par BPIfrance ou l'ADEME selon la nature du projet.




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